mercredi 14 novembre 2007

Un député en visite à l'Unimet


Continuation du chômage technique à l'Université Métropolitaine; les étudiants ayant décidé de continuer leur moblisation contre la réforme constitutionnelle; bilan de la journée : 5 élèves présents au premier cours, et les deux autres annulés. Aujourd'hui pas de manifestation, mais à la place une conférence tenue par le député Ismael Garcia. Ce dernier est le leader du parti Podemos, vilain petit canard de la cohalition socialiste. Après avoir appuyé Chavez depuis 2002, le collectif avait émis des réserves, notamment sur la conformation du Parti Socialiste Unifié du Venezuela (1); ce qui avait déjà eu don de vexer le commandante et de mettre un froid dans leurs relations avec le gouvernement et les autres partis chavistes. Depuis peu, le climat conflictuel entre Chavez et Podemos est monté d'un cran; ce parti ayant appelé à voter non à la réforme.
S'adressant à une salle pleine, jusqu'à même déborder sur le couloir, Ismael Garcia a réitéré son appel à voter non, considérant que le nouveau texte porte en lui des atteintes à la démocratie et accentue la polarisation et le sectarisme. Il s'est toute fois largement démarqué de l'opposition classique en reconnaissant les réussites du gouvernements et le bon travail du Conseil National Electoral (2) (courageux face à université considérée très à droite). Il a aussi condamné l'abstention et rappelé que la liberté d'expression et de vote existe toujours au Venezuela, meme s'il a regrété que certains médias publics comme privés soient sectaires dans le choix de leurs invités et leur ligne éditoriale.

(1) Après sa réelection en décembre dernier, Hugo Chavez a suggéré que les partis le soutenant se regroupe en un seul, un peu comme une UMP chaviste : le Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV). La proposition, en cours de réalisation, a surtout reçu l'appui des petits partis de la cohalition. La plupart se sont dissous pour intégrer la nouvelle formation. Cependant, certains partis plus importants ont exprimé des réserves. Le Parti Communiste, notamment, n'était pas très chaud pour abandonner son nom et son histoire (plus de 70 ans d'existence) au profit d'un partis au contour encore flous. Podemos a aussi refusé de se dissoudre, préférant garder son autonomie. Dans le cas de ce dernier, cette position a contribué à dégrader les relations avec le président.

(2) le CNE, Conseil National Electoral, représente le Pouvoir Electoral. C'est l'organisme chargé de réguler la vie électorale, d'organiser les élections et consultations et de veiller au bon déroulement des campagnes. Bien sur, l'opposition l'accuse d'être acquis à Chavez. Cependant, le CNE reste assez impartial dans ses décisions. Dernièrement, il n'a pas hésité à condamner le ministre de l'énergie pour avoir tenu un discours trop engagé au seins de l'entreprise de pétrole lors des élections de 2006.

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