
Ici dans mon entourage peu de gens savent qui était Salvador Allende, ou en ont une vague idée. D’autres le connaissent mais ne veulent surtout pas en entendre parler parce que ça sent le socialisme, le « chavisme », le « castro-communisme » comme disent certaines chaînes de télévision.
Un jours, un chilien m’a dit « moi je ne suis pas extrémiste, je n’aime ni Allende, ni Pinochet », les renvoyant dos à dos. C’est assez caractéristique de la confusion entretenue par le système libéral et de la perte de mémoire qui en résulte. Car on a tout à fait le droit de penser qu’Allende était un mauvais président ou d’être en désaccord avec l’idéologie qu’il représente. Mais mettre Pinochet et Allende au même niveau c’est oublier qu’un a accédé au pouvoir par un putsch militaire et l’autre par la voie des urnes, qu’un a fait arrêter, exécuter, disparaître des milliers d’opposant et l’autre a toujours respecté la légalité démocratique. En somme, une comparaison impossible et insultante pour les victimes de la dictature militaire qu’a connue le Chili.
Pour cela, ce genre de commémoration est salutaire. Car Salvador Allende est vivant. Oui, il s’est suicidé le jour du coup d’état. Mais il est vivant. Chaque fois que quelqu’un se souvient de ce triste 11 septembre 1973, Allende est vivant. Chaque fois que des travailleurs luttent pour leurs droits en Amérique Latine, Allende est vivant. Chaque fois que les acquis sociaux de ce continent progressent par la voie légale et démocratique, Allende est vivant.
Pour en savoir plus voyez aussi ce blog interessant :
http://sud-nord.blogspot.com/2008/06/salvador-allende-1908-2008.html
http://sud-nord.blogspot.com/2008/06/salvador-allende-1908-2008-2.html
*Salvador Allende est vivant