Hier et avant-hier, projection en plein air des deux films de Steven Soderberg dédié au célèbre guerrillero argentin : Che, l'Argentin (ça c'etait pour mardi soir) et Che, Guerrilla (pour le lendemain). La fonction a eu lieu dans les arènes fraichement rénovées de Nuevo Circo, à Caracas; un beau cadre donc pour un film plutot agréable...
...et la cerise sur le gateau : la présence de Benicio Del Toro, himself, qui interprète le rôle d'Ernesto Guevara.
Niveau ciné, un bon spectacle et un parti pris interessant de la part du réalisateur : plutot qu'une biographie linéaire, deux films relatant deux épisodes de la vie du Che, la prise du pouvoir à Cuba pour la première partie, et l'épisode bolivien (jusqu'à la mort de l'argentin) pour la deuxième.
Résultat : deux films distincts, totalement différents, comme filmés et interprétés par des personnes différentes. Le premier est une épopée héroïque, filmée de manière grandiose, qui relate le succès cubain (jusqu'à l'entrée dans La Havanne) avec un Ernesto Guevara triomphant à qui tout sourit. En revanche, le deuxième est la chronique d'un débacle, tournée caméra au poing presque comme un documentaire, avec cette fois-ci un guerrillero qui rate tout ce qu'il entreprent.
Et c'est cette opposition de style comme de propos qui rend attrayante la vision des deux oeuvres : l'opposition entre un Che adopté de suite par les cubains et un Che rejeté par les boliviens, un Che qui reussit et un Che qui échoue, un Che héroïque et un Che pathétique.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire