En ce moment on commémore le centième anniversaire de la naissance de Salvador Allende ; l’occasion d’évoquer « l’autre 11 septembre », celui de 1973, lorsque le général Pinochet prenait le pouvoir au Chili grâce à un coup d’état, et aussi de réfléchir un peu sur l’ignorance qu’ont parfois les latino-américains de leur propre histoire.
Ici dans mon entourage peu de gens savent qui était Salvador Allende, ou en ont une vague idée. D’autres le connaissent mais ne veulent surtout pas en entendre parler parce que ça sent le socialisme, le « chavisme », le « castro-communisme » comme disent certaines chaînes de télévision.
Un jours, un chilien m’a dit « moi je ne suis pas extrémiste, je n’aime ni Allende, ni Pinochet », les renvoyant dos à dos. C’est assez caractéristique de la confusion entretenue par le système libéral et de la perte de mémoire qui en résulte. Car on a tout à fait le droit de penser qu’Allende était un mauvais président ou d’être en désaccord avec l’idéologie qu’il représente. Mais mettre Pinochet et Allende au même niveau c’est oublier qu’un a accédé au pouvoir par un putsch militaire et l’autre par la voie des urnes, qu’un a fait arrêter, exécuter, disparaître des milliers d’opposant et l’autre a toujours respecté la légalité démocratique. En somme, une comparaison impossible et insultante pour les victimes de la dictature militaire qu’a connue le Chili.
Pour cela, ce genre de commémoration est salutaire. Car Salvador Allende est vivant. Oui, il s’est suicidé le jour du coup d’état. Mais il est vivant. Chaque fois que quelqu’un se souvient de ce triste 11 septembre 1973, Allende est vivant. Chaque fois que des travailleurs luttent pour leurs droits en Amérique Latine, Allende est vivant. Chaque fois que les acquis sociaux de ce continent progressent par la voie légale et démocratique, Allende est vivant.
Pour en savoir plus voyez aussi ce blog interessant :
http://sud-nord.blogspot.com/2008/06/salvador-allende-1908-2008.html
http://sud-nord.blogspot.com/2008/06/salvador-allende-1908-2008-2.html
*Salvador Allende est vivant
vendredi 27 juin 2008
mercredi 25 juin 2008
Socialisme, histoire et… hip-hop
La révolution bolivarienne c’est le grand melting-pot idéologique et historique, un mélange de patriotisme et de marxisme, avec un soucis constant de se réapproprier l’histoire de l’Amérique Latine. Les personnages de l’histoire vénézuélienne dialoguent avec les grandes figures du socialisme et Hugo Chavez dans un même discours n’hésitent pas à invoquer Simon Bolivar et Leon Trotsky, le chef indien guaicaipuro et Che Guevara. Le tout actualisé à la mode des années 2000, d’où le terme assez flou de socialisme du XXIe siècle.
Tout cela est bien résumé dans cette fresque vue place Bolivar où un rappeur partage l’affiche avec un indigène, le Che et Simon Bolivar. Et l’auteur d’ajouter les mots qu’il considère sûrement comme les trois mamelles de la révolution : socialisme, histoire et Hip-Hop.
Tout cela est bien résumé dans cette fresque vue place Bolivar où un rappeur partage l’affiche avec un indigène, le Che et Simon Bolivar. Et l’auteur d’ajouter les mots qu’il considère sûrement comme les trois mamelles de la révolution : socialisme, histoire et Hip-Hop.
vendredi 13 juin 2008
Chavezmania
On a beau fêter la dixième année de la révolution bolivarienne, le Venezuela reste encore un pays profondemment caitaliste, et dans un contexte où la débrouille est souvent une affaire de survie, tout est bon pour faire du bizzness y compris (et surtout) le président de la république: Au menu, t-shirts, casquettes, badges... mais aussi poupées et figurines.
Vu en marge d'un discours d'Hugo Chavez, un étallage proposant des t-shirts à l'effigie de Chavez et du Che. Vous pouvez aussi trouver d'autre figures révolutionnaires comme Marx, Castro, Ho Chi Min, Allende....
Des poupées culbutos (celles qui se relevent instantanément losqu'on les couche) représentant le président et baptisée "El Intumbable" (l'impossible à renverser) en référence aux diverses tentatives échouées pour le faire sortir du pouvoir.
Vu en marge d'un discours d'Hugo Chavez, un étallage proposant des t-shirts à l'effigie de Chavez et du Che. Vous pouvez aussi trouver d'autre figures révolutionnaires comme Marx, Castro, Ho Chi Min, Allende....
Des poupées culbutos (celles qui se relevent instantanément losqu'on les couche) représentant le président et baptisée "El Intumbable" (l'impossible à renverser) en référence aux diverses tentatives échouées pour le faire sortir du pouvoir.
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