dimanche 30 décembre 2007
Mais pourquoi... ???
En attendant de voir si la réponse vient de la rue, voici un lien vers un article plutot lucide sur les raisons de victoire du non au référendum :
http://voixdusud.blogspot.com/2007/12/lheure-de-la-rflexion-et-3.html
samedi 29 décembre 2007
Los Llanos
Des capybaras en train de courir dans la plaine
un gentil caiman qui se prélasse au soleil
un oiseau tigre perché sur un arbre
Les llanos sont aussi le lieu idéal pour se consacrer à quelques saines activités :
pêche aux piranhas (pas très consistant mais très bon à manger)Allez on finit par une curiosité : les dunes de l'Apure, un désert miniature en plein milieu des plaines :
mercredi 26 décembre 2007
Le Venezuela est un pays froid
- Quoi ? il fait pas ses 25° degrès à l'ombre en hiver ? On peut pas aller à la plage en plein mois de Décembre ? Me demanderez-vous, inquiet et pret à changer la destination de vos prochaines vacances.
- Si si bien sur, rassurez-vous, vous pouvez aller à la plage et vous balader en t-shirt toute l'année...
Mais dès que vous entrez dans une quelconque administration, salle de classe, transport public ou privé, restaurant... vous vous les pelez. Et cela, la faute à la passion qui unie le vénézuélien et l'air conditionné. Ici on en use et abuse, on la met à toute les sauces; à tel point que toute les secrétaire de ce pays porte,nt des bas et des gilets en laine. Et pour les longs trajets en bus, prévoyez pull bonnet et couverture, parce que bien sur les chauffeurs ne veulent rien savoir et pour rien au monde ils ne baisseraient la clim'. Quant au vénézuélien, lui, il aime bien. Le ronronnement de l'air conditionné le tranquilise même si il y a un rhume ou une angine à la clé. parce que forcément le changement de température dedans/dehors ne pardonne pas.
samedi 15 décembre 2007
Fêtes de fin d'année pour tout le monde
Hiers, j'ai même pu célébrer tout cela tour à tour dans un bastion de l'opposition (l'université la plus chère du pays) à midi et dans une administration du gouvernement le soir (on avait été invité par le cousin d'une amie qui travaille au service des passeports). L'occasion de vérifier que Noel c'est sacré pour tout le monde, quelque soit sa tendance...
le pan de jamon (pain au jambon) : du jambon, des olives, des raisins... roulés dans du pain style brioche
lundi 10 décembre 2007
La télé vénézuélienne au banc d'éssais
VTV : télévision d’état, relais direct du gouvernement. Décor rouge, présentateurs habillés en rouge… et des programmes d’opinion qui ressemblent plus à des discutions entre amis à l’heure du thé, entre chavistes.
Programme phare : La Hojilla, programme de "défense de la révolution bolivarienne" où Mario Silva, présentateur à casquette démonte les "complots de l’opposition", à coup de démonstrations tirées par les cheveux.
Globovision : depuis que RCTV a été envoyé sur le câble, elle constitue la principale chaîne d’opposition. C’est le pendant privé de VTV. Ici, aucun invité favorable au gouvernement. Les discutions entre amis se font entre gens de l’opposition.
Programme phare : Alo Ciudadano, où le présentateur Leopoldo Castillo peut donner une leçon de morale et de démocratie et dans la foulée faire la pub d’une banque ou d’un opérateur de téléphone.
Programme phare : Jose Vicente Hoy, un programme d’interview présenté par Jose Vicente Rangel, journaliste et homme politique respecté ici au Venezuela. Il a même été jusqu’à occuper le poste de vice-président de la république de 2002 à 2007.
Venevision : depuis que RCTV émet sur le cable, elle est devenue la chaîne la plus regardée du pays, surtout grâce aux nombreuses telenovelas présentes sur son écran. Elle aussi a adopté un ton moins virulent face au gouvernement, bien que ses journaux télévisés relaient souvent le point de vue de l’opposition.
Programme phare : la multitude de telenovelas qui assurent à Venevision le statut de chaîne la plus regardée du pays.
Programme phare : El Observador, le programme d’information de RCTV. Un autre porte voix de l’opposition, avec une tendance à dramatiser, exagérer, monter en épingle le moindre incident.
Telesur : En voyant Al-jazeera, Chavez a eu l’idée de crée cette chaine d’information diffusée dans toute l’amérique latine, surtout pour concurrencer CNN espagnol. Depuis 2005, la chaîne émet grâce au financement de Cuba, le Venezuela, le Brésil, l’Uruguay, l’Argentine, la Bolivie, le Nicaragua et l’Equateur.
vendredi 7 décembre 2007
technologie du 21e siècle
dimanche 2 décembre 2007
le Non l'emporte d'un cheveux
Une abstention de 44%, un chiffre énorme qui montre d'un côté, l'inconstance de l'électorat d'opposition (ceux qui ont préféré partir en week-end plutot que de faire la queue au bureau de vote) et de l'autre, la tendance des chavistes non convaincus par la réforme à s'abstenir. Malgrès cela, le Non l'emporte tout de même d'un cheveux avec 50,7%, tandis que le Oui recueille 49,3%.
Dans le quartier, les pétards pètent et les gens tapent sur des casseroles pour célébrer le résultat. Mais il reste encore une inconnue, une confirmation ultime du résultat de la consultation... Juste après la déclaration de la président de la CNE, Hugo Chavez prend la parole sur les écrans de télévision. Le président lit lui-même les résultats. Tout le monde respire, le comandante reconnait donc sa défaite. Il reconnait aussi que ses propores électeurs lui ont fait défaut.
Un rapide coup d'oeil aux nombres de voix suffit à montrer ce qui a manqué au président. Sa proposition a obtenu un peu plus de 4 000 000 de voix. Le candidat chavez en avait obtenu plus de 7 000 000 lors des élections de 2006. Le camp socialiste devra donc surement faire un autocritique pour récupérer les 3 000 000 d'électeurs qui ne l'ont pas suivis cette fois-ci. Des arguments aussi simplistes que "voter non c'est comme voter bush" ne passent plus auprès d'une population qui a beaucoup mûri politiquement ces dernières années. Et cela ajouté aux problèmes de pénurie toujours pas résolus (notamment pour le lait), cela suffit à éroder la popularité d'Hugo Chavez.
Cette élection, si elle constitue une victoire de l'opposition, contredit tout de meme une partie de son discours : après celà, personne ne pourra plus dire que le Venezuela est une dictature, qu'il n'y a pas de liberté d'expression. Espérons que la presse nationale et internationale saura aussi reconnaitre cette victoire de la démocratie vénézuélienne...
Le dimanche le plus important de l'histoire du pays
Aujourd'hui donc, dimanche 2 décembre, les vénézuéliens sont appelés à se prononcer sur le réforme constitutionelle; une consultation qui, comme à chaque fois, ressemble plutôt à un référendum pour ou contre Hugo Chavez. Car c'est bien le futur de l'actuel président qui est en jeu; si la réforme était rejetée, la limite de deux mandats resterait en vigueur, et le "commandante" devrait quiter le pouvoir en 2012. De plus, cela constituerait un frein au processus bolivarien, car le peuple rejeterait aussi les changements devant approfondir la construction du socialisme.
Dur de prévoir les résultats, vu le nombre d'avis et d'enquêtes contradictoires qui ont circulé ces derniers temps. Mais, pour une fois, la victoire est loin d'être acquise pour le camp du président. Ce dernier pourrait bien être d'une certaine manière vitime de certains de ses succès. En effet, la mobilisation populaire et l'intérêt des vénézuéliens pour la politique ont fortement augmenté depuis 1999; leur exigence aussi. Et les aspects les plus démagogiques du discours de Chavez (notamment ses diatribes contre "l'oligarchie" et "l'empire"), ont de plus en plus de mal à passer même chez certains de ses supporters. Certains ont dis qu'ils voteraient non, d'autre auront tendance à s'abstenir, ne voulant ni voter pour cette constitution ni contre leur président. La grande inconnue de ce scrutin est le comportement de ces chavistes non convaincu par la réforme. Vont-il aller jusqu'au bout et voter non ? s'abstenir ? ou meme rentrer dans le rang et finalement appuyer la révolution ?
Du côté de l'opposition les choses ne sont pas claires non plus. Au dernier moment, tous les partis et mouvements se sont mis d'accord pour appeler à voter non, au lieu de proner l'abstention. Mais certains essaient déjà de délégitimer le vote en criant à la fraude, avant même le vote (chose récurente ici alors que lors des derniers scrutins, aucune fraude n'a été démontrée et les résultats ont été confirmé par tous les observateurs internationaux). Et la participation des adversaires du président pourrait souffrir de leur tendance à préférer partir en week end plutôt que faire la queue dans les bureaux de vote (surtout dans les secteurs les plus aisés du pays).
Enfin, chacun des deux camps s'accusent mutuellement de ne pas vouloir reconnaitre les résultats en cas de défaite et beaucoup craignent des mauvaises réactions et des débodements. Pour ceux qui est du score final, on aura la réponse dans la nuit voir lundi matin (ici pas de sondages à la sortie des urnes). Demain, le Venezuela se réveillera peut-être socialiste...
vendredi 30 novembre 2007
Marche d'opposition, avant le référendum
"Pourquoi tu ne t'en vas pas ?" Message assez clair pour le président Chavez
Les quelques chavistes qui tenaient un stand de campagne sur le parcours de la manifestation ont dû se sentir bien seuls.
Des portes paroles de Primero Justicia (parti d'opposition) parlant au milieu de la foule.
Le lendemain ce sont les chavistes qui ont occupé la rue pour la fermeture de campagne (pas de photos pour cause de jours de travail), toute manifestation et campagne étant interdite ce week-end. Suite et (peut-être) fin dimanche...
dimanche 18 novembre 2007
El Avila, encore...
Quebrada Quintero, une des cascades qu'ont peut trouver dans le parc, il y a quelques étendues d'eaux comme ça où on peut se baigner.
mercredi 14 novembre 2007
Un député en visite à l'Unimet
S'adressant à une salle pleine, jusqu'à même déborder sur le couloir, Ismael Garcia a réitéré son appel à voter non, considérant que le nouveau texte porte en lui des atteintes à la démocratie et accentue la polarisation et le sectarisme. Il s'est toute fois largement démarqué de l'opposition classique en reconnaissant les réussites du gouvernements et le bon travail du Conseil National Electoral (2) (courageux face à université considérée très à droite). Il a aussi condamné l'abstention et rappelé que la liberté d'expression et de vote existe toujours au Venezuela, meme s'il a regrété que certains médias publics comme privés soient sectaires dans le choix de leurs invités et leur ligne éditoriale.
lundi 12 novembre 2007
La réforme constitutionnelle pour les nuls
On a déjà évoqué les manifs et contre-manifs qui s'enchainent et se répondent en ce moment. Arrétons nous donc un moment sur le pourquoi du comment; la raison de tout cette agitation : la réforme constitutionnelle. Durant sa campagne de réelection en décembre 2006, Hugo Chavez avait promis que le pays franchirait un pas de plus vers le socialisme. Il avait aussi émis le souhait d'éliminer la limite de deux mandats qui l'aurait écarté du pouvoir en 2012. Pour cela, il est nécessaire de changer la constitution. Donc, le président a remis à l'assemblée une proposition de réforme dans laquelle il modifiait 33 articles du texte. Durant les discutions parlementaires, les députés ont voulu en remettre une couche et apporter eux aussi leurs modifications; au final ce sont 69 articles qui se voient changés, abordant des sujets aussi divers que le droit du travail, l'organisation territoriale du pays ou encore la politique économique de l'Etat.
D'un coté le projet consacre des avancées sociales (réduction du temps de travail, interdiction des discriminations pour orientation sexuelle, reconnaissance des conseils communaux et des formes collectives de propriété...), et de l'autre plusieurs points font polémique : l'augmentation des pouvoirs du président (il pourra désigner de nouvelles autorités locales), le retrait de la limite des deux mandats pour ce dernier, l'inscription de la construction du socialisme comme principe constitutionnel, le durcissement des conditions en cas d'état d'urgence (les droits à l'information et à avoir un procès selon les bonnes et dues formes seront restreints).
Ce projet doit être soumis à un référendum le 2 décembre prochain, en attendant les débats font rage. L'opposition soupçonne Chavez de n'avoir fait tout cela que pour obtenir la réelection indéfinie. Mais elle n'arrive pas à s'entendre sur la marche à suivre. Certains appellent à voter non et d'autres à s'abstenir. Mieux que ça, le texte divise au sein même du camp de la révolution bolivarienne. Podemos, l'un des partis de la cohalition qui avait appuyé Chavez lors des élections, a appelé à voter contre le projet. Et l'ancien ministre de la défense, Raul Isaias Baduel, une des grandes figures du camp chaviste a qualifié la réforme de "coup d'état contre les institutions".
De plus, les critiques ont porté autant sur la forme que sur le fond. Certains ont regretté qu'on ne vote qu'une seule fois pour aprouver ou rejeter 69 articles et auraient souhaité qu'on puisse voter article par article, ou par bloc thématique. Au final, l'assemblé a décidé que la réforme se voterait en deux fois : les articles proposés par le président et les articles proposés par les députés.
En attendant, manis et contre-manifs s'enchainent quasi quotidiennement, parfois avec des débordements et des affrontements. Suite et (peut-être) fin, le 2 décembre...
dimanche 4 novembre 2007
marée rouge pour le Oui
Depuis des tribunes improvisées sur des camionettes, les porte-paroles des diversent sections motivent leurs troupes.
Des carritos proposent sandwiches et boissons aux manifestants partis pour une journée de marche. Meme pendant les manifestations les affaires fonctionnent...
Le drapeau national porté par un groupe de militants.
vendredi 2 novembre 2007
Grève de droite
La veille ils avaient marché jusqu'au Centre National Electoral pour marquer leur opposition à la réforme constitutionelle voulue par le président Chavez (1). Mais le défilé s'est terminé par des affrontement avec la police, alors ils ont décidé de remettre ça aujourd'hui pour protester encore une fois.
Sentiments mélangés : Comment ne pas regarder les apprentis grévistes avec une certaine tendresse, et un peu de nostalgie (haaa les greves étudiantes de 2006!) ? Mais l'Unimet reste l'université la plus chère du pays, et voir les étudiants de droite découvrir l'usage de la greve et de la manifestation (la vraie vie quoi) a quelque chose de drole, d'ironique lorsqu'on le regarde avec un peu de distance. D'autant plus, que l'affluence n'est pas tellement au rendez-vous. "Tu te rends compte ils ont vidé les salles de leurs tables et chaises !" s'étonne une étudiante qui comptait quand meme venir en classe de français. Elle n'en revient pas. Pendant ce temps, depuis l'entrée de la bibliothèque qui sert de tribune, le haut parleur lance : "Vous préférez qu'on organise des tables de travail et qu'on débatte ou qu'on aille bloquer l'autoroute ?". Vous vous doutez bien que la seconde proposition a emporté tout les suffrages; c'est bien plus marrant...
(1) l'assemblée nationale vient de voter la modification d'un nombre important d'articles de la constitution. Le texte final doit etre soumis à un référendum au mois de Décembre, on y reviendra plus tard...
PS : vu le caractère spontané du mouvement, malheureusement, aucune photo n'accompagne cet article. Mais on aura le temps de se rattraper, promis...
dimanche 28 octobre 2007
Faune locale
Amateurs de pauses suggestives et de commentaires machistes, régalez vous
ps : notez bien que ce ne sont pas du tout des photos professionneles, mais bel et bien des amateurs qui se prenent entre eux et déposent leurs photos sur le site; un peu comme si les utilisateurs de Face Book se dévergondaient...
lundi 22 octobre 2007
Circulation à Caracas
samedi 20 octobre 2007
Le repos dominical du caraqueno
Haaa... échapper, le temps d'un dimanche matin à la circulation, à la cacophonie résultant du mélange de diverses musiques s'échappant des bus, maisons, sound-systems improvisés, ou tout autre endroit, aux bousculades dans le métro, voir un peu de verdure, marcher, courir, (essayer de) perdre du poid, se reposer, pique-niquer... et rentrer juste à temps pour Alo Presidente. Tout ça, c'est possible dans le parc naturel El Avila; un ensemble de colline qui borde Caracas, un petit paradis vierge voisinant avec la jungle urbaine, où tout Caracas se retrouve le week-end pour décompresser de la semaine.