lundi 29 décembre 2008

L'autre Castro

On connait déja les liens casi filials entre Hguo Chavez et Fidel Castro. Cependant l'objet de ce post ne sera pas l'(ex-) président cubain mais un autre Castro qui sert de référence au leader de la Révolution Bolivarienne : Cipriano de son prénom. Actuellement une exposition au musée national de Bellas Artes lui rend hommage.
Rapidement, Cipriano Castro a été président du Venezuela entre 1899 et 1908. Profitant du desordre qui régnait dans le pays á cette époque il prend le pouvoir par le biais d'une insurection armée. Une fois arrivé au pouvoir, il met en place une politique de nationalisation des industries les plus importantes et de défense de la souveraineté nationale. Ces choix lui vaudront une forte opposition des secteurs conservateurs de son pays ainsi que de la part des puissances étrangéres (Europe. Etats-Unis). L'Allemagne et La Grande Bretagne iront jusqu'á imposer un blocus au Venezuela entre 1902 1903. Castro maintient sa politique nationaliste jusqu'en 1908 oú son vice-président juan Vicente Gomez profite d'un séjour en Europe pour prendre sa place et installer une dictature militaire qui se prolongera jusqu'en 1935.
Bien sur, á cette époque il serait exagéré de parler d'anti-impérialisme, et Cipriano Castro n'a jamais manifesté de positions socialistes ou progressistes. Cependant, sa politique d'affrontement des grandes puissances ainsi que ses origines modestes suffisent pour que Hugo Chavez en fasse un des précurseurs de la Révolution Bolivarienne et s'identifie á lui.




En 1902, face au blocus de la Grande Bretagne et de l'Allemagne, Cipriano Castro publie une lettre appelant les vénézuélinz a resister face aux puissances étrangéres. La premiére phrase est restée célébre : "Venezuela, la planta insolente del extranjero ha profanado el sagrado suelo de la patria" (1)



Durant son mandat, Castro a beaucoup été carricaturé dans les médias, comme sur ce dessin oú il apparait représenté en singe.

(1) Venezuela, le pied insolent de l'étranger a profané le sol sacré de la patrie

jeudi 4 décembre 2008

feuilleton à l'eau de rose rouge


"La novela (1) ça fait partie de l'identité latinoaméricaine.... Même pas Fidel a reussi à en finir avec ça"

anonyme, entendu dans une conversation



Dans ce cas là, il n'est pas si étonnant de voir apparaitre sur les écrans la première telenovela "chaviste". Depuis à peu près deux mois la chaine de télé TVES diffuse "Amores de Barrio Adentro", feuilleton qui raconte la romance entre Lucinda, jeune militante socialiste issue d'un milieu populaire, et Alfonso, journaliste issu de la classe moyenne.
L'histoire est tout ce qu'il y a de plus classique pour ce genre de programme : une bonne vieille histoire d'amour; avec en prime le thème éternel de l'amour impossible pour cause de provenance sociale incompatible. Mais ici, l'action se déroule 2002, année qui a vu une tentative de coup d'état contre Chavez échouer. Et le nom même de la série puise son inspiration dans le programme social le plus emblématique du gouvernement : Barrio Adentro (2).

Peu aprés la chaine Avila TV a lancé "Dame uno con todo", une autre novela qui se veut ancrée dans la réalité venezuelienne, l'histoire est basiquement la meme : une étudiante de l'université bolivarienne, issue d'un barrio, vit une historie d'amour avec un garcon riche de l'université catholique Andres Bello. En fond, viennent s'ajouter une touche d'humour et d'autres histoires secondaires comme celle de ce chef d'entreprise qui veut devenir maire de Caracas et éliminer tous les vendeurs de hot dog de la ville.

En somme, une manière de plus de récupérer la culture populaire pour la méler à la politique

(1) telenovelas : nom donnés aux feuilletons à l'eau de roses très populaires en amérique latine
(2) barrio adentro : programme social monté conjointement avec Cuba. Il consiste à envoyer des médecins faire des permanences dans les zones défavorisées. Les petites maisons octogonales à toit vert (cf photo) sont caractéristiques de cette mission.